LA BOURSE DE RECHERCHE “SANTE DE LA FEMME” GEDEON RICHTER France

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Cette bourse a pour thématique la prise en charge des pathologies bénignes de l’utérus et de l’endomètre.
Elle a pour objectif d’aider à la réalisation de projets cliniques, épidémiologiques, sociologiques, éducationnels, médico-économiques ou organisationnels pour optimiser le dépistage et la prise en charge des patientes souffrant de fibromes utérins, de pathologies utérines et de l’endomètre.
Cette bourse ne concerne pas les projets précliniques ou de recherche fondamentale pure.


🏆 La Bourse de recherche « Santé de la Femme » pour la prise en charge des pathologies bénignes de l’utérus et de l’endomètre a été attribuée au
Dr Alexandra Buisson du CHU Grenoble Alpes
ℹ️ Thème : immunité innée, microbiote et inflammation dans l'endométriose. Comprendre l'immunopathologie pour proposer des traitements innovants.

Dr Alexandre Buisson - Remise de la bourse lors du Congrès Pari(s) Santé Femmes organisé en juin 2024 au Cnit Paris la Défense

 L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique invalidante qui touche 10% des femmes en âge de procréer. Dans cette maladie, des cellules de l’endomètre, que l’on ne retrouve normalement que dans l’utérus, s’implantent dans d’autres espaces de la cavité abdominale, ce qui peut générer des douleurs ou dysfonctions de différent organes. Plusieurs théories existent pour expliquer l’initiation de cette pathologie dont l’évolution est peu prévisible. Ces théories n’expliquent cependant pas à elles seules le développement de l’endométriose, qui pourrait également impliquer des facteurs et cellules du système immunitaire, parmi lesquelles les macrophages et les cellules dendritiques qui orchestrent les réponses immunes.

Différentes classes de macrophages ont été décrites, avec différentes fonctions. Dans les rares études publiées, les macrophages retrouvés dans les lésions endométriosiques semblent polarisés « M2 », anti inflammatoire, et les cellules dendritiques seraient immatures.

Par ailleurs, le microbiote pourrait jouer un rôle dans l’induction ou la progression de l’endométriose, en interagissant au niveau de la barrière intestinale avec l’immunité de l’hôte ; ainsi, chez la souris, une antibiothérapie permet de réduire la progression de l’endométriose.

 

Dans ce projet, nous inclurons 20 patientes présentant une endométriose symptomatique résistante au traitement hormonal ainsi que 20 patientes saines opérées dans le cadre d’une chirurgie d’infertilité ou de gynécologie fonctionnelle qui constitueront le groupe contrôle. Il s’agira d’une étude pilote, exploratoire, dans une population pour laquelle les paramètres d’intérêt n’ont à notre connaissance jamais été étudiés. Nous réaliserons une caractérisation fine des cellules immunes (en particulier des macrophages et cellules dendritiques) présentes dans les lésions d’endométriose et dans des tissus sains, et nous décrirons la composition du microbiote intestinal des patientes et des contrôles, afin de mieux comprendre la pathophysiologie, de décrire les liens entre ces facteurs, leur influence sur l’évolution de la maladie, pour proposer à terme de nouveaux biomarqueurs de pronostic.

Nous formulons aussi l’hypothèse que des approches thérapeutiques agissant sur l’inflammation pourraient permettre de contrôler l’endométriose, et nous testerons in vitro un médicament biologique qui a déjà montré son efficacité dans différents modèles (hors endométriose), ainsi notre projet apportera possiblement un traitement.