LA BOURSE GEDEON RICHTER FERTILITE
La fertilité féminine est liée aux cycles d'ovulation de la femme. La période pendant laquelle un rapport peut être fécondant, appelée période fertile ou fenêtre de fertilité, dure de 5 à 8 jours en fonction des couples. Elle correspond aux quelques jours par mois où un couple a des chances de concevoir.
ROLE DU MICROBIOTE ENDOMETRIAL DANS LES FAUSSES COUCHES SPONTANEES A REPETITION ET LES ECHECS D’IMPLANTATION REPETES APRES FECONDATION IN VITRO
L’implantation embryonnaire est un processus complexe au cours duquel l’embryon humain s’appose d’abord à l’endomètre maternel, y adhère puis finalement y pénètre et l’envahit. L’existence d’une fenêtre d’implantation est requise pour l’établissement d’un dialogue paracrine complexe entre la mère et l’embryon. Chez la femme, on pense que cette période dure à peu près 4 jours et survient 5 à 9 jours après l’ovulation.
En pratique, des anomalies d’implantation sont constatées dans 2 types de situation : les échecs d’implantation répétés (EIR) après fécondation in vitro (FIV) et les fausses couches spontanées à répétition dites idiopathiques (FCSR-I).
L’utérus a longtemps été considéré comme un environnement stérile. Plusieurs études ont récemment accumulé des preuves sur l‘existence d’un microbiote endométrial, avec un possible impact de ce dernier sur la fertilité (Benner et al., 2018). L’identification des micro-organismes composant le microbiote de l’endomètre permettrait d’identifier des biomarqueurs pertinents et fiables de l’implantation embryonnaire issus de moyen d’investigation non invasifs et applicables en pratique quotidienne. Le séquençage haut débit (NGS) du gène rRNA 16S permet d’identifier l’ADN des micro-organismes présents au sein de l’endomètre.
Quelques études se sont intéressées au microbiote de l’endomètre dans les EIR, les FCSR-I et chez des femmes fertiles (Verstraelen et al., 2016; Liu et al., 2018; Ichiyama et al., 2021; Sola-Leyva et al., 2021). Néanmoins ces résultats préliminaires nécessitent d’être confirmés, de plus aucune étude ne s’est intéressée à ces trois groupes en même temps.
L’endomètre peut présenter une dysbiose lors de la fenêtre d’implantation. Ce déséquilibre pourrait favoriser la survenue d’EIR ou FCSR-I. Il nous semble donc pertinent de vouloir identifier les micro-organismes présents dans le microbiote endométrial de femmes ayant des antécédents de FCSR-I ou d’EIR et de les comparer à ceux retrouvés dans un groupe contrôle composé de femmes supposées fertiles (ayant un bilan de fertilité normal mais en couple avec un homme infertile).
Au-delà des différences entre nos groupes, nous souhaiterions savoir s’il existe une signature microbiotique endométriale favorisant une diminution de la réceptivité endométriale.
Les critères d’évaluation principaux reposeront sur l’identification du microbiote dans l’endomètre pour chacune de ces deux maladies.
Nos objectifs principaux sont :
Etudier et analyser la composition du microbiote endométrial chez des patientes aux antécédents d’EIR après FIV, des patientes aux antécédents de FCSR-I ainsi que des patientes prises en charge en Assistance Médicale à la Procréation (AMP) et dont l’infertilité est liée à une origine masculine (groupe témoin).
Comparer la composition microbienne endométriale des 3 groupes de patientes (EIR, FCSR-I et témoin).